SENEGAL (MARS 2016)

Louanges à Allah et prière et paix sur son Prophète.

1) Ziguinshore

Cette campagne au Sénégal débuta par la ville de Ziguinshore, capitale de la Casamance. Pour ceux qui ne connaissent pas, la Casamance a une géographie très spéciale à cause de la Gambie qui est une bande de terre entourant le fleuve Gambie depuis son embouchure jusqu’à 320 km ; donc si le Sénégal est un visage qui regarde vers la mer, la Gambie en est la bouche et la Casamance est la mâchoire inférieure, donc séparée du reste du pays par la Gambie mais qui se connecte au reste du pays une fois dépassées la Gambie. Cette particularité géographique a ses conséquences sur la vie humaine. D’abord la Casamance étant plus au sud que le reste du pays, et notamment au sud de ce fameux fleuve la Gambie, elle est plus irriguée et plus fertile que le reste du pays, donc plus convoitée. Deuxièmement, les ethnies sont différentes : une plus ancienne ou originaire et les autres venant progressivement s’installer. Ainsi éclata un conflit sur les terres qui se transforma en rébellion pour l’indépendance qui n’est pas vraiment active mais pas finie non plus depuis 20 ans. Un aspect qui fait s’éterniser cette rébellion – parait-il – est que ces gens ont juré sur leurs fétiches dans les bois sacrés qu’ils ne rendront jamais leurs armes et ne cesseront de venger leurs morts. A vrai dire, on n’en pas vu plus, aucun signe de conflit armé si ce n’est les multiples barrages et contrôles quand on quitte Ziguinshore pour parcourir la province. Retenons que, venant par le sud de la Guinée Bissau, Ziguinshore fut notre première étape logique.

Le centre y est depuis 2010 car à la dernière campagne, nous y avions fait un séjour et laissé un centre par la grâce d’Allah. Le centre ne fonctionnait guère que les weekends car l’équipe de raqis aussi bien que les patients avaient des occupations. Je dis : donc il n’y a pas de chômage ici ?! Quelle bonne nouvelle ! Ce n’est pas tout à fait vrai mais pas tout à fait faux non plus. En fait, la ruqya au Sénégal, pour ce qui concerne mes centres car il y en a d’autres, est gérée uniquement par les membres de l’AEEMS, l’association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal, ou leurs anciens membres. Pourquoi ? Là, il faut relire les rapports de campagne de l’époque. Donc ils s’organisent et se relayent pour gérer le centre et se retrouvent essentiellement les weekends. Mais au fil du temps, ils n’avaient plus de sœurs pour poser les ventouses et plus de capteurs. L’argent qu’ils gagnaient s’apparentait à une bourse de survie d’étudiant plutôt qu’à un salaire de travailleur. Alhamdou lillah, la campagne vint mettre un coup de fouet dans tout ça et malgré l’activité minimale du centre, sa présence et son existence depuis ces cinq années ont fait une très grande différence.

D’abord la communication reçut un grand intérêt : deux émissions radio, conférences à l’université, la mairie, avec l’AEEMS, le RIS (Rassemblement Islamique du Sénégal, anciens de l’AEEMS et autres intellectuels porteurs de projets islamiques), puis les conférences tous les soirs dans la mosquée du quartier de 21h à minuit où les jeunes venaient chaque soir de plus en plus nombreux. Je vois déjà tous ces jeunes dans quelques années prendre diverses responsabilités dans le pays et apporter un nouvel élan ; d’ailleurs lors de nos déplacements et nos rencontres avec les autorités nous avons rencontré beaucoup de jeunes cadres bien conscients de l’Islam et bien décidés à faire avancer le pays : que dire quand l’adjoint du préfet nous reçoit dans son bureau pour me montrer mes vidéos qu’il télécharge et les produits qu’il prépare lui-même pour se soigner ?

Deuxièmement, nous avons formé une quarantaine d’élèves, bien motivés et disciplinés. Que dire, sinon de louer Allah et prier qu’Il bénisse ce pays et en élimine totalement le chirk et la sorcellerie.

Troisièmement nous avons fait des captages, comment dire, qui changeront la face de cette province in cha Allah. En fait, il y a déjà beaucoup de changement depuis mon dernier passage : des routes, des bâtiments, la ville semblait doublée, et surtout cette étrange réalité que tout le monde semble occupé, sauf que, bien sûr, on découvre que beaucoup de ces activités ne sont pas du travail mais un « espoir » de travail : un travail sans salaire dans l’espoir que ça rapportera un jour ; c’est déjà largement mieux que de ne rien faire et plus bénéfique à la société. Donc les captages : nous avons encore institué une nouvelle procédure ; décidément on n’arrête pas le progrès, et c’est sur le terrain avec les expériences et les souffrances qu’on progresse le mieux. Après les interventions, nous demandons aux présents de dire tous les problèmes mystiques qu’ils connaissent dans leur région, nous notons tout et nous captons pour tout, en plus du captage pour tous les présents. Cela a donné lieu à de belles bagarres et un démantèlement systématique du pouvoir mystique et satanique où que nous allions. Nous avons visité trois écoles car le phénomène des crises des filles est généralisé au Sénégal bien que moins prononcé que la Guinée Conakry. Les autorités que nous visitions voulaient aussi leurs captages pour leurs cas personnels et les responsabilités qu’ils gèrent. Nous nous sommes déplacés dans 6 villes et villages environnants pour des conférences et captages et les djinns convertis dans la première ville après une grosse bagarre nous ont devancés dans les autres lieux et commencèrent à prêcher et combattre les djinns mécréants, ce qui a facilité tous les autres captages. La même chose s’est passée pour les écoles. De plus, les djinns des patients ou des villages que nous convertissions la journée attendaient la nuit pour se joindre au captage et amener les âmes des sorciers qui sortaient la nuit pour qu’on les tue. Ce fut la chance des jeunes de la conférence de 21h-minuit car elle se terminait avec ces captages. Le résultat fut que la dernière nuit, les jeunes présents ont cité tous les cas mystiques qu’ils connaissaient et au captage il n’y avait rien : tout a déjà été ramassé par la grâce d’Allah.

Le dernier point est les patients : très timides au début, le mouvement s’est progressivement libéré pour finir avec une petite réalisation. Allah est Miséricordieux car ces conférences, formations et captages sont merveilleuses, mais la seule chose qui finance nos activités et nous permet de continuer est ces patients que nous traitons, qu’Allah les guérisse et bénisse leurs vies. Il en faut aussi pour que le centre continue à exister et se développer.

2) Kaolack

Après Ziguinshore nous passâmes 6 jours à Kaolack. Alhamdou lillah, ce fut un concentré d’émissions radio, télé, de visites, de conférences et de captages pour tous les aspects mystiques de la région ; pourtant il n’y eut pas beaucoup de patients, tellement les mentalités sont dominées par le maraboutage. Il faut dire aussi qu’il n’y a pas d’université à Kaolack donc beaucoup moins d’Aeemsistes qui sont nos soutiens et un manque d’élèves en ruqya.

Parmi les visites, il y a une usine de décorticage des arachides qui employait 500 personnes et qui a fermé à cause de la sorcellerie. Sobhan Allah le patron avait le rêve de développer le pays à travers l’industrialisation et de fournir des emplois à la population. Voyez l’obstacle au développement que représente la sorcellerie.

Il y a eu aussi la rencontre avec un Baye Fall auprès d’un baobab classé monument national car plusieurs fois centenaires et lieu de serment des princes et de rituels des circoncis. Nous y sommes allés pour capter car c’est un lieu de rituels et effectivement nous avons attrapé les djinns. Ce baye fall vint nous parler de la madrasa à côté où le marabout prend en charge les enfants gratuitement pour leur enseigner le Coran. Les Baye Fall sont des jeunes qui marchent sans chaussures et ne font pas la prière et arpentent souvent les rues en dansant et chantant pour mendier. Je lui ai dit qu’il devait faire la prière et il m’a répondu qu’il avait sacrifié sa vie pour l’Islam et que grâce à eux il y avait les mosquées et les madrasa car ils ne travaillent que pour ça. En allant visiter le marabout, on passa par les enfants qui apprenaient non pas le Coran mais des poésies à la gloire des cheikhs. En voyant le marabout avec ses belles voitures il m’a semblé voir la source de tous les maux. Que dit l’Islam de celui qui maintient ces jeunes Baye Fall dans cet état de misère et de non prière en leur faisant croire qu’ils ont de hauts degrés chez Allah ? Dire que la prière n’est pas obligatoire est une parole de mécréance. Quand une telle personne prétend avoir des visions et des miracles, ce sont sûrement des manifestations sataniques. J’invite tous mes frères et sœurs à prier Allah de les démasquer et de les rabaisser car ils égarent des populations entières. Surtout ne leur donnez jamais votre argent, car vous soutenez une entreprise satanique.

Je passerai sur les détails des captages car ils se ressemblent plus ou moins. Mais le dernier soir à Kaolack j’ai fait un rêve très agréable. C’était comme si j’étais avec ma famille et mes amis et Gadhafi est arrivé avec ses soldats et nous a déposé une bombe puis ils sont partis en rigolant. Je suis resté à les regarder et la minuterie de la bombe tendait vers le zéro jusqu’à ce qu’ils sont entrés dans leur base. J’ai alors pris la bombe et je l’ai jetée pile dans leur base et elle a explosé avec eux tous. Alhamdou lillah, on a capté et les djinns ont dit que c’est la base de la sorcellerie qui a été détruite.

3) Dakar

A Dakar encore, c’est un intense programme de conférences, télévisions et radios, avec les captages à toutes les occasions, en direct et pour tous les aspects mystiques de la société, mais aussi remise à niveau et réorganisation de la ruqya.

C’est là que j’ai eu le captage le plus fantastique que j’ai jamais eu. On était chez un professeur qui dirigeait une unité de recherche sur les choses mystiques à l’université. Il y avait chez lui une chercheuse italienne qui étudiait les syncrétismes religieux, en l’occurrence l’animisme et l’Islam. D’autres amis étaient là pour le captage. On a capté jusqu’à ce qu’on est arrivé aux mangeurs d’âmes, ces sorciers qui se transforment pour voyager. Puis on a ramené leurs djinns qui leur permettent de se transformer et j’ai interviewé le djinn après sa conversion tandis que la chercheuse filmait pour lui donner un bon sujet de travail. Il dit que la première étape pour qu’un sorcier se transforme est de lui faire manger la chair humaine à son insu. Après on l’informe qu’il a mangé la chair humaine et que c’est une dette qu’il doit rembourser, soit en offrant sa main soit en donnant un de ses enfants. C’est toujours la seconde option qu’ils préfèrent. Quand le sorcier fait le sacrifice humain c’st alors que s’opère une sorte de fusion entre lui et le diable qui lui permet de passer dans le monde des djinns et de se transformer en animal comme font les djinns. Ensuite les sorciers continueront à sacrifier les membres de leurs familles pour alimenter le canari sacré. J’ai dit : le canari sacré ? Mais c’est quoi le canari sacré ? Il dit : tu ne connais pas le canari sacré ? c’est là qu’on met tout l’essence pour les avions pour voyager. L’essence c’et le sang humain. Nous avons donc ramené le gardien du canari sacré et il confirma que c’est un seul pour tout le Sénégal, plus ou moins car ce ne sont pas les frontières politiques qui gouvernent les djinns ; mais un seul canari pour tous les sacrifices humains faits dans le pays. Vous voyez à quel point ça nous intéresse : voici l’occasion de détruire en un coup tous les sacrifices humains accumulés dans le pays, avec toutes les répercussions que cela aura dans le monde de la sorcellerie et des djinns. J’ai demandé au djinn s’il préférait la manière douce ou la manière forte pour se convertir et il choisit la manière forte. On s’est battu avec lui, on a tapé, soufflé, tout essayé assez longtemps jusqu’à ce que je dise : bon, stop, on arrête de se battre. Il s’assit dans le fauteuil en rigolant qu’on ne pouvait rien contre lui. Je dis : bon, donc je vais jouer ma dernière carte. Il rigola : il dit qu’il va jouer sa dernière carte lors qu’il n’a même pas de cartes dans ses mains ! Je lus le verset de la bête et il cessa de rire : non, c’est quoi ça ? ça c’est de la triche ! Puis il se reprit : c’est pas grave, je vais m’en occuper ! Il se leva et se mit à se battre contre la bête. Le capteur mit un coup de poing dans le lustre et se coupa le doigt. Le sang se mit à couler par terre et un peu partout dans le salon avec les coups qu’il mettait en l’air pour combattre la bête, jusqu’à ce que la bête fur partie. Je n’avais jamais vu un djinn résister à la bête. Je refis le verset de la bête, et nouvelle bataille et la bête fuit encore. Une troisième fois encore. La quatrième fois, je lus le verset de l’aide d’Allah jusqu’à ce que tous les djinns convertis depuis le début de la séance arrivèrent et l’attrapèrent et la bête le mangea alors. On s’arrêta là et on reprit le captage au centre. On ramena les gardiens de tous les canaris sacrés et ils étaient 550, donc environ le nombre de pays dans le monde. Ce fut un long combat et des négociations pour en convertir le premier. C’est quand j’ai dit le nom d’Iblis que ça l’a touché, comme si ça le démystifiait puisqu’ils ne l’appellent jamais par son nom. Je lus donc le verset de sourate La Caverne de son refus de se prosterner et c’est ainsi qu’ils se convertirent jusqu’au dernier et tout ce sang fut détruit. Ce captage eut des répercussions dans le monde des djinns puisque la nuit même on fit une émission de minuit à 3 h, et le djinn qu’on capta se convertit directement et dit : tous nos chefs ont été convertis, ce n’est pas la peine de résister.

Autre captage spectaculaire : celui des Khamb de Rufisque. Cette ville est très connue pour son chirk : des baobabs dans les maisons qui sont des lieux d’adoration et de rituels des djinns. Voyez-vous comment les djinns tournent les gens en bourriques : un baobab dans la maison ? Quelle folie ! On fit une conférence publique dans la rue puis on capta pour les Khambs. Le djinn se leva et jeta la table devant nous où étaient l’eau et les portables des gens qui enregistraient la conférence ; de l’estrade, la table tomba devant un vieil imam assis devant et se brisa. On maintint le djinn et lut ce même verset de La Caverne jusqu’à ce qu’il se convertit, et ensuite tous les autres. Puis il nous dit que son travail était de tuer tous ceux qui voulaient laisser les Khambs ou qui disaient aux gens de les laisser. Quand je lui avais dit que nous étions venus pour les sauver, il me dit : c’est toi l’Antéchrist ? Car c’est l’Antéchrist qui va venir sauver les gens. Donc après sa conversion, je lui ai demandé quelle était sa relation avec l’Antéchrist et il dit : on devait mettre dans les têtes des gens que l’Antéchrist allait venir les sauver. C’est la deuxième fois que les djinns nous disent que ceux qui font le chirk sont déjà acquis à la cause de Dajjal. Puis les gens posaient la question : est-ce qu’on peut maintenant enlever les Khambs ? Car la peur était bien réelle. Alors j’ai fait revenir le djinn à la fin pour lui demander ce qu’il va faire maintenant et il dit : combattre et rendre malades tous ceux qui adorent encore les Khambs et leurs enfants. Prions Allah que cette manière forte convaincra les plus enracinés dans ce culte ancestral de cesser.

On eut rapidement des nouvelles de ces djinns. Le lendemain, lors d’une émission en direct- à la télé, on a capté un djinn qui s’est mis à crier : tu viens comme ça ici gâter notre business ?! Car c’était en fait l’émission des sorciers où ils faisaient leur publicité. On s’est battu avec lui et on a lu et ça semblait interminable quand le capteur a crié Allahou akbar et a donné un mouvement de sabre. C’étaient nos djinns convertis qui l’ont tué car, disaient-ils, il avait fait trop de mal et tué des gens et il a assez entendu le Coran et il refusait. J’ai dit : bon, maintenant on peut ramener les autres pour les convertir. Ils dirent : non, on va tous les tuer, ils ont trop fait de mal. Nous ne pouvons que souhaiter bon jihad à nos frères djinns.

4) Richard Toll

Une petite ville dont je n’avais jamais entendu parler, au nord du Sénégal à la frontière de la Mauritanie, mais économiquement importante par l’usine de sucre qui emploie 6000 personnes et le fleuve Sénégal et ses affluents qui permettent d’irriguer d’immenses surfaces. Le centre est là depuis un an et c’est le seul au Sénégal qui a des raqis à plein temps, donc qui ont tout leur temps et leur motivation pour développer la ruqya. Effectivement nous avons pu visiter 5 villes et villages dans les alentours jusqu’à 100 kms pour des conférences, radio et traitements et bien sûr captage de tous les aspects mystiques qui ne manquaient pas. Le seul regret que nous avons eu est les écoles : un lycée a accepté avec joie notre intervention et nous avons mis 2h30 de captage pour finir tous les djinns, sauf qu’une des filles est restée en larmes car on a enlevé son mari djinn et le bébé qu’elle portait de lui ! Effectivement il nous arrive de trouver des filles sorcières parmi celles qui font les crises et nous devons tirer jusqu’à arracher leur pouvoir de sorcellerie. Mais ensuite pour les collèges on s’est fait tourner en bourrique dans l’administration et malgré toutes nos tentatives l’accès nous a été refusé. Les écoles sont pourtant un lieu hautement stratégique : tous les djinns de la zone viennent y faire la fête et posséder les filles ; ils exercent une pression terrible sur l’école et les familles pour les obliger à faire les sacrifices et donc ramener tout le monde dans le satanisme. Je joins l’affiche que nous avons préparée pour les écoles pour tous ceux qui ont cette situation ; même si vous ne pouvez pas faire le traitement dans l’école, proposez-leur l’affiche.

Inna lillahi wa inna ilayhi rajioune, le frère Ismael, responsable du centre de Richard Toll, qui fut au devant de toutes les activités et responsabilités, qui s’était dédié entièrement à la ruqya et son expansion, est décédé quelques heures après le départ des derniers éléments de notre équipe des suites d’un ulcère. Nous prions Allah de l’accueillir dans sa miséricorde et de prendre en charge ses deux épouses et ses enfants. Ma conviction est qu’Allah a voulu son bien en terminant sa vie par les efforts et les sacrifices pour la religion, qu’Allah l’écrive parmi ceux qui ont vendu leurs personnes et leurs biens à Allah et le rassemble avec le Prophète (s) et ses compagnons.

5) Remise à niveau de la ruqya

Les nouveautés dans la ruqya sont données dans les rapports de campagne et tous nos raqis et centres sont supposés se remettre à jour automatiquement. Suite à la découverte par le passé d’altérations graves à la méthode, nous avons mis en place un système de mise à jour et de contrôle de la méthode de traitement avec notamment une charte que les centres doivent respecter. Il n’est pas intéressant de mentionner les manques que nous avons constatés mais voici les recommandations :

- Chaque centre doit s’assurer d’avoir la charte et de respecter ses conditions. Le responsable dans chaque pays doit s’en assurer.

- Il n’y a pas dans notre méthode de lecture systématique dans les oreilles du patient après avoir fait les ventouses. C’est uniquement si le patient a des réactions lors de la lecture avec les ventouses et qu’elles ne finissent pas à la fin de la lecture qu’on va continuer à s’occuper de son cas. De préférence on va capter pour enlever les djinns jusqu’à ce qu’il ne ressente plus rien. Sinon on va lire dans son oreille en frappant sur sa tête ou son cou, et le patient peut lui-même frapper sur son corps pour finir les djinns, les convertir ou éventuellement faire capter le patient lui-même. Donc tous les centres qui font cette pratique systématique n’ont qu’à cesser et se concentrer sur nos autres outils : ventouse, psychothérapie, captage et versets à ajouter au traitement.

- La psychothérapie doit être utilisée beaucoup plus souvent. Je vous donne un exemple. J’ai consulté un patient qui avait des phobies et des blocages. Il y avait un mélange de problèmes mentaux, de santé et de vie. Je lui ai prescris des ventouses ainsi que la psychothérapie. Or arrivé à la salle de ventouses il a refusé de faire les ventouses car il ne supporte pas le sang. Le frère voulut lui faire la lecture sans ventouses et j’ai dit : non, il va faire la psychothérapie d’abord. J’ai demandé à un frère s’il savait faire la psychothérapie et il dit oui et je le lui ai confié. Après quelques minutes, je les entendais bavarder et je suis allé voir et je les ai trouvés en train de discuter. Je lui ai redemandé s’il avait appris notre méthode de psychothérapie et en fait il pensait qu’il suffisait d’écouter les gens et de les conseiller. Je l’ai donc confié à un autre frère qui connaissait la psychothérapie. Après une demi-heure il m’a annoncé qu’il avait terminé. Mais arrivé aux ventouses le patient refusait toujours. J’ai donc demandé au frère de reprendre la psychothérapie car la raison de sa peur du sang est psychologique par des chocs qu’il a vécus. Il lui a donc refait et au bout de cela le patient a accepté de faire les ventouses sans problèmes. Vous pouvez trouver cette histoire ennuyeuse mais regardez le cas de ce patient. Il a fallu d’abord que je prescrive la psychothérapie puis que j’intervienne quatre fois pour que la prescription que j’ai faite soit correctement appliquée, et le patient a pu être soulagé de ses phobies ce dont il fut très heureux et a eu ses ventouses pour enlever les sorcelleries de son corps. Il avait fait plusieurs raqis et traitements sans guérir et il était venu avec l’espoir en nous. Voyez comment ces négligences rendent le traitement inefficace et des patients vont dépenser leur temps et leur argent inutilement. Mes élèves négligent mes enseignements et cherchent ensuite des solutions ailleurs. J’arrive et je trouve des patients qui viennent depuis plus d’un an et leur situation évolue trop lentement. Je n’ai pas besoin de dire que je suis en colère de ces manquements, mais certainement je suis déçu et fatigué de répéter les mêmes choses et je prie Allah de ramener des gens qui vont mieux comprendre et appliquer ce que j’enseigne ou de me montrer comment mieux encadrer mes élèves. Ce qui est sûr est que mon âge avance, mes forces faiblissent, et j’ai de moins en moins envie d’aller où on me fait perdre mon temps, là où on utilise mon nom pour attirer le gens et ensuite on n’applique pas mes enseignements. Donc tous les patients lourdement affectés par les djinns, faites-leur la psychothérapie jusqu’à finir toutes leurs souffrances passées. Les autres patients faites-leur la psychothérapie dès que vous voyez qu’ils ont assez souffert dans leurs vies. Si vu n’avez pas beaucoup de patients, faites la psychothérapie systématiquement à chaque patient. Formez tous les travailleurs du centre à la psychothérapie, surtout les femmes pour qu’elles puissent s’occuper des femmes. Et qui parmi mes élèves se rappelle que j’exige que tous mes raqis subissent la psychothérapie jusqu’à ne garder aucune douleur de leur passé ? Ainsi vous serez plus forts pour gérer les patients, résister aux attaques et gérer vos équipes. Alors ceux qui ne l’ont pas encore fait n’ont qu’à le faire.

- Le captage est insuffisamment compris. Voilà dans un centre on a capté pour des patients, puis on a poursuivi le captage et des djinns ont dit : c’est bizarre, nous d’habitude on reste dehors et on attend que les patients sortent pour revenir avec eux, comment se fait-il que cette fois nous sommes entrés ? Voyez, parce que le captage est insuffisant, on ne cherche pas les djinns de la maison du patient, sa famille, son travail, les sorciers, les espions, ceux qui attaquent le centre etc. etc. le petit espace que nous nettoyons est tout de suite envahi pas de nouveaux djinns et les cas des patients s’éternisent. Dans un autre centre, on a trouvé que les djinns convertis lors du dernier passage avaient pour la plupart quitté l’Islam, et les frères ont avoué ne jamais capter pour les sorciers et ce qui se passait dans la ville mais uniquement pour les patients et les djinns se sont plaints que personne ne prie pour eux. Ce qu’il faut comprendre est que nous sommes dans une guerre globale et totale contre le satanisme et que toute occasion et toute information doit être exploitée dans cette guerre. Négligez cela et vous vous retrouvés envahis par les djinns de tous les côtés et vous ne comprenez plus pourquoi la ruqya ne marche pas. Dans notre combat le douâa quotidien est indispensable pour la guérison de nos patients, notre protection ainsi que nos familles, la guidée et la persévérance des djinns musulmans dans le combat et la destruction des sorciers et satanistes. D’autres frères se plaignent à moi de grands maraboutage faits lors des combats de lutte traditionnelle puis avouent ne jamais avoir capté pour ça ; que c’est lamentable et décevant ; ne voyez-vous pas comment la Fifa est retournée sens dessus dessous à force de capter pour le football ? Par ailleurs, tout centre doit être en permanence en train de former des capteurs, même s’il en a. D’abord c’est pour le bien des patients, car un patient devenu capteur n’en sera que plus fort et mieux armé pour résoudre son propre problème. Deuxièmement, plus d’aide par le captage nous fera le plus grand bien d’autant plus que les capteurs ont des capacités différentes et on peut tomber sur un qui sera très efficace. Enfin, les capteurs ne sont pas éternels, ils peuvent déménager, se marier, tomber malades etc. donc on n’en a jamais trop et il peut toujours y avoir d’autres centres qui en ont besoin, ou ouvrir de nouveaux centres ou ajouter un service de captage par skype ou viber. Donc ma conviction ne fait que s’ancrer : là où il n’y a pas de capteurs c’est qu’on n’essaye pas suffisamment d’en avoir car il y a suffisamment de patients qui ont le potentiel de devenir capteurs.

- Dans les centres de ruqya il n’est pas possible qu’un homme et une femme étrangers se retrouvent enfermés dans une salle. En éliminant les séances systématiques de lecture dans les oreilles, il ne va pas rester grand-chose de ces séances individuelles in cha Allah. Mais si le besoin d’un tête-à-tête se fait, pour une consultation en privé ou une psychothérapie par exemple, laissez la porte ouverte. De toute façon, il n’y a pas d’espace privé dans le centre de ruqya, si ce n’est les toilettes et les salles de ventouses où les hommes ne doivent pas entrer pendant qu’on fait les ventouses aux femmes et de même pour les femmes chez les hommes. Donc où que vous soyez, un raqi peut entrer à tout moment sans prévenir. Les hommes ne font pas les ventouses aux femmes. Vous pouvez dire que c’est une contrainte médicale, qu’il n’y a pas de sœurs, que la patiente est accompagnée ; c’est votre responsabilité, mais avertissez-nous pour qu’on retire votre centre de la liste sur mon site jusqu’à ce que vous trouvez des femmes pour poser les ventouses aux femmes. On ne prend pas non plus les numéros des patientes que ce soit pour plus de traitement et de suivi hors centre ou pour autre chose. C’est le patient qui appelle ou vient s’il a un problème, et si vous voulez épouser une patiente ne dites pas un mot et ne montrez rien jusqu’à ce qu’elle a fini son traitement.

- Il n’y a pas dans nos méthodes de lecture sur le sable pour asperger la maison ou autre, ou pour tremper avec l’eau pour obtenir de l’eau coranisée. Il n’y a pas non plus dans nos méthodes d’injection de l’huile de habba sawda ou autre dans l’anus ou le vagin ou encore moins dans le sang ni en gouttes dans les yeux. Nous n’avons pas non plus de poudre piquante à mettre dans les yeux. Si vous avez toute autre méthode qui n’est pas dans mon livre ou mes enseignements exposez-la pour demander une approbation.

- On doit se dépêcher de se déclarer en tant que tradipraticiens. Voici ce que j’ai annoncé depuis des années : à la dernière réunion internationale des tradipraticiens en Guinée Conakry, la décision a été prise d’interdire ceux qui ne sont pas déclarés. Voici en Guinée Bissau les seuls qui nous ont soutenus administrativement pour pouvoir mener la campagne légalement sont les tradipraticiens. Voici au Sénégal, dès le premier jour où nous avons visité le préfet, il exigea les papiers de notre structure sinon aucune activité ne serait autorisée. Aujourd’hui le terrorisme n’épargne aucun pays, et si nous ne sommes pas déjà dans un cadre légal voilà une raison supplémentaire de nous dépêcher de nous déclarer. Je répète que la procédure consiste d’abord à ce que chaque raqi individuellement aille se faire déclarer et enregistrer au ministère de la santé, direction de la pharmacie, bureau des tradipraticiens – il faut voir selon chaque pays. Puis nous constituons un groupe parmi les tradipraticiens car il y a déjà le groupe des guérisseurs traditionnels africains et le groupe de la médecine chinoise, et nous sommes le groupe qui soigne par le Coran, et nous invitons les autres raqis à nous rejoindre. Ensuite nous interpellons les autorités compétentes au ministère de la santé pour expliquer nos résultats et suivre les procédures d’usage pour aboutir à notre intégration dans la médecine officielle.

Conclusion :

Cette campagne au Sénégal fut un énorme pas en avant dans la ruqya et la lutte contre le chirk, prions Allah que ça continue, qu’Allah renforce nos raqis et nos centre, guérisse nos malades, neutralise les sorciers et démasque tous ceux qui utilisent le nom de la religion pour égarer les musulmans.