BURKINA FASO (MARS 2014)

Louanges à Allah et prière et paix sur son prophète.

Cette campagne au Burkina après 6 années d’absence fut d’une intensité mémorable par la grâce d’Allah et placée sous l’emblème du passage à une nouvelle étape.

1 Des centres efficaces

Trois centres à Ouagadougou la capitale, un à Bobo Dioulasso, des unités de roqya dans trois autres villes au moins, autant d’élèves qui ont pu se maintenir à travers les années est en soi une preuve de l’efficacité des soins prodigués et du bon niveau de maîtrise de l’environnement et de relations avec le public. Mais la chose qui m’a fait le plus plaisir est d’entendre de mes oreilles plusieurs autorités religieuses différentes exprimer leur admiration de ces centres, leur satisfaction des résultats car ils ont envoyé leurs proches et hautes relations, et leur gratitude comme cet imam et directeur de madrassa qui dit : il n’y a personne que j’ai envoyé là-bas et qui n’a pas été guéri. Ya Allah, je n’ai pas assez de mots pour Te remercier car Tu nous as guidés à cela et protégés par Ta miséricorde et par Ta clémence Tu ne nous as pas rabaissés alors que nous le méritons par nos péchés et nos négligences.

Je ne cesse de me rappeler ce que le mufti d’Arabie Saoudite, Abdelaziz Aal Cheikh, m’a dit : en Arabie Saoudite ils sont déçus des centres de roqya à cause des comportements avec l’argent et les femmes et les méthodes de traitement, au point qu’ils cherchent à fermer les centres et veulent que chacun se soigne lui-même. Qu’en pensez-vous nos patients, si les savants vous disent vous n’avez qu’à vous soigner vous-mêmes ? Louanges à Allah qui a élevé Son serviteur : les savants d’Arabie Saoudite sont déçus de leurs centres de roqya et les combattent et nos centres reçoivent les satisfactions et les encouragements, la confiance et la considération ! C’est d’ailleurs pour cela que vous voyez des sunnites ou salafites partout critiquer la professionnalisation de la roqya : c’est un mimétisme aveugle des prêches et des positions des savants saoudiens ; mais ça n’a pas empêché aussi des sunnites partout d’avoir leurs propres centres de roqya.

Cette notoriété est la clé de la réussite et se travaille au quotidien et pendant des années à faire de son mieux pour la guérison et la satisfaction de chaque patient et à repousser les attaques des « diables des humains et des djinns qui se révèlent des paroles enjolivées et trompeuses » (6/112) comme ces marabouts qui ont incité des responsables de la mairie et des policiers à venir fermer le centre de roqya, l’occasion pour nous d’accéder à un statut officiel. Un autre marabout a réuni un groupe de marabouts dans la cour de sa maison pour des « prières » en vue de fermer le centre ; un mois plus tard il est mort d’une maladie foudroyante en deux jours et son second fut frappé d’une maladie grave et passa deux semaines à l’hôpital ; qu’Allah soit notre arbitre entre nous et ceux qui nous combattent.

Il en résulte que de nouvelles voies s’ouvrent devant nous par la grâce d’Allah : le chef de la communauté musulmane, plus haute autorité islamique dans le pays, nous demande de former ses imams à la roqya à la grande mosquée en prenant les fidèles comme patients ; nous avons enregistré trois émissions à l’émission santé de la télévision islamique : symptômes et traitement ; protection et chirk ; et psychothérapie : pour cette dernière émission nous avons réussi à avoir un volontaire à qui j’ai fait la psychothérapie en live devant la caméra et ce fut une brillante réussite : le mécanisme du mental mis à nu et la solution déposée dans les mains de tous les téléspectateurs. Qu’Allah bénisse ce directeur de radio Islamique grand fan de mes tafsirs et défenseur de la roqya. Mais le plus grand soutien fut celui du Cerfi : Cercle de Réflexions et d’Etudes Islamiques qui regroupe les anciens de l’Association des Elèves et Etudiants Musulmans au Burkina ; cette association d’intellectuels actifs couvre l’étendue du territoire et ils ont compris le bienfait de la roqya pour la population en termes de guérison, de substitut au chirk et de rempart contre les groupes chrétiens car comme m’a dit un imam : les gens viennent se plaindre des djinns et sorcelleries, nous leur disons que nous ne pouvons rien faire et ils vont à l’église à côté pour qu’on prie pour eux ; donc le Cerfi nous a organisé de très belles campagnes à Bobo et une autre ville au nom que je n’arrive pas à retenir où nous avons eu 150 patients en 30 heures.

2 La reconnaissance officielle

Se déclarer comme tradipraticien est juste une formalité auprès du Ministère de la Santé. Ensuite les raqis doivent se regrouper en groupe spécifique de tradipraticiens, car il y a le groupe des tradipraticiens traditionnels et ceux qui pratiquent la médecine chinoise ; c’est aussi une formalité. Puis ils doivent demander un protocole de coopération avec le Ministère de la Santé, et c’est là que nous devons prouver notre efficacité. Ce protocole peut être demandé par un centre de roqya seul sans attendre les autres, mais ce n’est pas ma préférence que mes centres se présentent en rangs dispersés. Bien sûr je ne peux que répéter encore et encore que nous devons garder des dossiers médicaux et témoignages vidéos, oraux ou écrits de nos patients, mais le plus important est d’avoir l’aide d’Allah car c’est de Sa religion et de Ses serviteurs qu’il s’agit et non de notre business. Et voilà qu’au Burkina un phénomène est sur toutes les lèvres : l’épidémie des crises collectives des filles dans les établissements scolaires. La médecine a avoué son impuissance et son incompétence face à ce phénomène : il n’est pas d’ordre médical mais mystique. Les prières chrétiennes ne suffisent pas à calmer ces djinns déchaînés et assoiffés de sang. Ce sont les animistes et féticheurs qui sont en phase avec la situation : versons aux djinns le sang qu’ils réclament et ils épargneront les filles ; ils veulent que le pays revienne au fétichisme et il faudra renouveler les sacrifices chaque année. Alhamdou lillah thoumma alhamdou lillah, les autorités n’ont pas suivi cette voie. Sobhan Allah j’ai l’impression de voir l’Egypte au temps de Youssef alayhi salam traverser les années de sécheresse pour placer Youssef au-devant de la scène pour la conversion du pays dans son intégralité : l’utilisation après l’acceptation. Hé oui, le captage met à nu tout l’aspect mystique de la scène : qui sont ces djinns qui attaquent les élèves, que veulent-ils, comment choisissent-ils leurs cibles ? Et surtout la solution : quelques versets – mais parfois des bagarres avec le capteur quand le djinn est fort et furieux – et c’est la chahada et le dénouement béni de cette crise ô combien pénible pour les élèves, les familles, l’école et les autorités, dans la transparence et la foi. Nous avons donc traité des écoles islamiques qui sollicitaient notre aide et la voie est tracée, qu’Allah facilite.

3 Dieu ou diable

Deux situations m’ont secoué. Nous avons traité une étudiante en médecine. En captant un djinn et venu et je lui ai demandé ce qu’il faisait. Il dit qu’il est chargé d’établir la liste de ceux qui n’ont pas fait de pactes avec les djinns. En l’occurrence sur 600 étudiants en médecine ils étaient environ 10%, une soixantaine d’étudiants ; tous les autres adorent le diable, que ce soient des non musulmans à travers les divers cultes qu’ils vouent selon leurs croyances ou les musulmans à travers des gris-gris ou bagues ou incantations ou rituels qui sont de l’associationnisme, et il reste une soixantaine qui n’associent rien à Allah. Ensuite il remet la liste à Iblis qui ordonne à tous les djinns présents et relevant de son autorité quels que soient les raisons de leur présence de faire couler les 60 croyants sincères. Ainsi dans tous les domaines de la société les djinns non musulmans font bloc pour empêcher les musulmans d’avancer et bien sûr un de leurs moyens d’action est d’influencer leurs camarades humains pour agir en ce sens. Et comment nous les musulmans pouvons nous en sortir ? Il faut une bonne dose de spiritualité pour neutraliser l’effet des démons sur son parcours et surtout éviter les erreurs, les péchés et les décisions précipitées car c’est une faille que les mauvais djinns exploitent pour te faire tomber dans des problèmes qui font échouer tes projets, et à chaque difficulté il faut retrouver son calme et prendre le recul de prier Allah longuement. Nous autres nous avons aussi le captage car nous savons qu’à chaque démarche comme programmer une campagne dans un pays ou une intervention dans un média ou une visite importante toute une organisation de résistance et de contre-attaque des djinns se met en place, et dès que la décision est prise nous devons capter régulièrement jusqu’à la fin de l’action.

L’autre situation qui m’a secoué est une école primaire islamique d’élite. Qu’Allah bénisse nos frères turcs qui implantent ces écoles islamiques d’élite un peu partout en Afrique. Si vous avez vu mon article « mentalités africaines » une des meilleures solutions à ces fléaux est les écoles d’élite. Et j’apprécie beaucoup l’efficacité et la discipline des turcs en plus de leur attachement à la religion, et ces qualités sont excellentes pour une école. En plus ces écoles sont gratuites – les élèves ne payent rien – mais il y a une autre association turque qui fait des écoles payantes. Les turcs forment les cadres de ces écoles en les prenant quelques années en Turquie. C’est un des meilleurs projets islamiques de développement que je connaisse. Donc cette école primaire islamique en plus des cours généraux vise à enseigner le Coran par cœur à ses élèves qui sont tous en internat. Or voilà que de nombreuses difficultés d’apprentissage apparaissent chez ces élèves et le rendement de l’école régresse. Nous sommes donc venus et toutes les classes furent réunies dans la salle de prière. Il y avait un premier groupe de djinns qui étaient liés aux élèves, chacun pour des raisons familiales et personnelles, ensuite les djinns qui étaient là pour l’école. « C’est vous qui avez attaqué l’école ? Dis-je. Non, c’est l’école qui nous a attaqués ! » Répliquèrent-ils. Les lectures du Coran dérangent les djinns non musulmans des alentours et ils se sont tous ligués : djinns des sorciers, des chrétiens et animistes pour attaquer l’école, et, disent-ils, ils vont présenter une demande aux autorités pour que l’école soit chassée du quartier. Mais il y avait parmi les djinns un groupe de musulmans qui priaient avec les fidèles dans l’école et qui ont refusé de combattre l’école avec les autres et ont essayé de les empêcher mais ils étaient dépassés par le nombre des mécréants. Alhamdou lillah, avec le captage la situation est vite résolue par la grâce d’Allah, mais autrement comme je vous ai dit, il aurait fallu une bonne dose de spiritualité, mais il y a une chose simple que vous pouvez faire : avant toute lecture du Coran, demandez à Allah de guider tous les djinns qui vous entendront comme Il a guidé les djinns qui ont entendu la lecture du Prophète (s) et se sont convertis spontanément ; in cha Allah avec cette intention, la lecture sera une miséricorde pour eux.

Le résultat de ces expériences est que si tu choisis d’être avec Allah et de ne pas être avec le diable, tous les djinns sataniques vont te combattre même s’ils n’ont aucun lien avec toi, et ils vont tout faire pour influencer les humains sataniques dont Allah dit : « son emprise est sur ceux qui le prennent comme maître et qui croient en lui » (Les Abeilles 100) pour te nuire ; donc il n’y a aucun moyen d’être neutre, sagement assis au milieu sans prendre part à aucun conflit. Donc chaque musulman doit impérativement se battre pour renforcer sa relation avec Allah par le repentir, le respect des obligations, utiliser au maximum son temps et ses capacités pour adorer Allah et faire de bonnes œuvres, et aussi combattre les péchés et toutes les manifestations sataniques dans la société. Certes, en faisant cela, tu seras plus attaqué par les démons et Allah t’aidera plus et ta récompense sera plus grande. Mais si ces épreuves te font peur et tu préfères minimiser les dégâts en laissant tranquille le camp satanique, eux ne te laisseront pas mais Allah te laissera car Il dit : « Si vous aidez [la religion d’] Allah, Allah vous aidera » (Mohammed 7).

4 La norme dans les soins

Hélas tout n’est pas rose dans cette campagne. J’ai été déçu et inquiété par des modifications à la méthode de roqya et des manquements. Il y a un centre qui donnait aux patients une bouteille de 1,5 litre d’eau coranisée par la lecture sur les patients en leur demandant de la verser dans un bidon de 20 litres d’eau normale. Certains raqis utilisent cette méthode et demandent en plus aux patients de remplir le bidon chaque fois qu’il est presque vide et continuer ainsi le traitement indéfiniment avec la première bouteille coranisée. Je ne crois pas selon mon expérience et ma connaissance que ce soit possible ; je crois que l’eau coranisée se dilue comme du lait ou du sel, c’est-à-dire que l’eau du bidon mélangé avec la bouteille sera 13 fois moins efficace qu’un bidon coranisé.

La raison invoquée est qu’ils ont fait une promotion de la roqya gratuite pendant le ramadan et devant le grand nombre de monde ils ont trouvé cette solution pour faciliter le travail. Il faut croire que c’était tellement simple qu’ils ont gardé cette méthode de façon définitive.

Par ailleurs ils ont complètement laissé les versets symboles, donc comment enlever les sorcelleries dans les cimetières, arbres, etc. ? Sobhan Allah, tous ces cours, toutes ces années de recherche, mis de côté dans un simple souci de facilitation ! Par ailleurs les versets symboles sont un outil important dans les cas de sorcelleries dures ou résistantes : si on constate qu’un patient est très affecté par un type de sorcellerie et qu’on se doute par expérience que le traitement classique ne suffira pas pour l’enlever en une fois, on va lui donner le verste spécifique et lui demander de le lire sur son eau 30 à 100 fois ou plus pour s’assurer in cha Allah que cette sorcellerie sera complètement disparue dès le premier coup ; à plus forte raison si le patient revient et que l’effet est encore là, on doit lui donner plus que le premier traitement. L’élimination des versets symboles élimine du coup cette possibilité d’augmenter le traitement.

Ensuite les frères ont remplacé les ventouses par les ventouses sèches : sans couper et sans saigner. La simplification est appréciable : plus besoin de lame, coton, alcool, moins de risque de ventouses ratées et un lavage beaucoup plus simple. La raison invoquée est qu’ils se sont sentis responsables de faire évoluer la méthode et de ne pas rester figés sur l’enseignement reçu et ont donc mené une expérience vérifiée par le captage : avec la ventouse avec saignement la sorcellerie part au bout de 5 minutes et avec la ventouse sèche elle part au bout de 20 minutes. Et voilà comment une expérience de 5 minutes a battu mes 17 ans d’expérience avec des dizaines de milliers de patients à travers 32 pays sur les cinq continents. Et que faire des patients qui nécessitent plusieurs séances de ventouses pour éliminer leurs sorcelleries et leurs djinns, combien leur faudra-t-il de ventouses sèches ? Pour vous dire ce que je pense des ventouses sèches, je n’en ai jamais entendu parler dans la sounna, donc tous les hadiths parlant des ventouses ne concernent pas la ventouse sèche ; pour moi c’est une chose qui n’existe pas.

Autre nouvelle : les frères faisaient les ventouses aux femmes. Je crois profondément que la roqya est une pratique médicale et comme en médecine, pour la nécessité, le contact entre le médecin et le patient est autorisé. Mais il n’est pas possible que ça devienne une habitude ou une règle, et tout centre doit s’organiser pour avoir des sœurs qui font les ventouses aux femmes quitte à payer une femme spécialement pour cela, et je ne peux avoir personne sur mon site qui n’a pas une femme qui fait les ventouses aux femmes.

Ce n’est pas fini : le captage était utilisé pour savoir qui fait la sorcellerie et envoie des djinns contre le centre. Notamment un marabout et un raqi ont été désignés. Le marabout est venu me voir pour se soigner et les frères tout excités m’ont dit : « C’est lui qui nous faisait la sorcellerie et qui envoyait les djinns pour détruire le centre ». J’ai dit : « Mais comment vous avez su ? » Ils dirent : « Par les captages, plusieurs fois confirmé ». Nous l’avons traité et il amena plusieurs personnes de sa famille se faire soigner et je n’ai rien vu qui indique que ce Monsieur faisait la sorcellerie ; tout au plus les djinns qui le possédaient n’aimaient pas le centre et l’attaquaient, ce qui est tout à fait normal. Je ne peux pas non plus affirmer qu’il ne faisait pas la sorcellerie, mais tout le monde doit savoir qu’une telle information par le captage n’est pas fiable et je ne suis pas du tout d’accord que les raqis se forgent des certitudes basées sur le captage ; il n’y a que la réalité qui peut confirmer les informations du captage et tant que la confirmation n’est pas venue ça reste : « des informations à vérifier ».

Ensuite nulle part le captage n’est compris et utilisé comme il devrait. Dans un centre on fait la liste des patients puis on capte pour la liste. C’est nettement moins efficace qu’en présence du patient et pour les cas de djinns attachés à la personne et résistants ça ne suffira pas, sans compter que nous voulons par le captage nettoyer les domiciles et familles des patients et en plus leurs milieux professionnels et les sorciers qui ont travaillé sur eux dans notre stratégie globale de combattre le chirk et de renforcer le bien dans la société. Quand une personne fait la sorcellerie pour avancer professionnellement et qu’un patient se présente et qu’il a été écarté par la sorcellerie de son collègue, son problème ne sera pas résolu jusqu’à ce que tout le milieu professionnel soit nettoyé ; donc chaque patient est l’occasion de nettoyer un milieu professionnel et ceux qui sont dans des métiers ou postes sensibles sont plus importants encore. Ce nettoyage permettra aux gens compétents d’avancer et fera tomber les corrompus incompétents et satanistes. Je n’ai pas besoin de vous expliquer les conséquences que cela aura sur la société et sur l’Islam car les musulmans droits sont les premiers exclus du système corrompu. On peut me répondre : mais qui va nous payer pour ça ? Et c’est pour ça que la roqya est incompatible avec la quête du gain : vous n’allez voir que l’argent et mal faire le travail jusqu’à ce que tout s’écroule et vous vous plaignez et demandez que le cheikh vienne pour relancer la roqya. Alors c’est Allah qui nous payera et plus on fait de bien, plus Allah bénira notre vie et soyez sûrs que tous ces djinns convertis se battront pour la cause d’Allah et diront aux gens de se soigner par le Coran ; mais le plus important que de savoir ce que ça va vous rapporter est de travailler pour la satisfaction d’Allah qui est la meilleure chose qu’on désire dans cette vie et notre plus grand gain.

Un autre centre n’avait pas de capteur. Or ma cha Allah ils ont une vingtaine de patients internés, ce qui est un important progrès ; ce sont presque tous des cas de folie ou des crises de possession très fréquentes, sauf les patients venant de loin et pour qui il est plus facile de rester sur place. Et les patients fous ou faisant beaucoup de crises il faut leur faire des captages aussi souvent que possible, les ventouses quotidiennement, le traitement de lavage, huile et encens, matin et soir et écouter la roqya à chaque occasion pour terminer leur problème aussi rapidement que possible : il est autant de notre intérêt que de l’intérêt des patients de tout faire pour atteindre la guérison complète aussi vite que possible et pas laisser les cas traîner en longueur. Les mêmes patients qui font de nombreuses crises sont les candidats à devenir capteurs : quand on combat leurs djinns, dès que la personne est un peu consciente, on lui demande de dire la chahada, ce qui aide le djinn à se convertir, et une fois qu’un djinn est converti on commence à ramener tous les autres pour les convertir puis on essaye de rendre la personne capteuse. Quand j’ai demandé à un des responsables pourquoi ils n’avaient pas de capteur il m’a expliqué qu’ils ont essayé de faire capter une patiente pour les autres et que ça a empiré son cas donc ils ont laissé. Sobhan Allah ! Encore une expérience qui jette à l’eau tout ce que j’enseigne ! Mais c’est écrit dans la méthode pour obtenir un capteur que certaines personnes ne le supportent pas et qu’on n’a qu’à les soigner et les laisser partir. J’en ai conclu que les centres qui n’ont pas de capteurs c’est parce qu’ils n’essayent pas d’en avoir ; et ils n’essayent pas d’en avoir parce qu’ils n’ont pas compris le fonctionnement et l’importance du captage.

Un dernier point encore : j’ai eu à voir des patients qui sont revenus plusieurs fois et j’ai constaté sur leurs fiches que plus le patient vient moins on lui fait des soins : on diminue les ventouses et on n’essaye rien de plus pour lui. Or ça doit être le contraire : chaque fois qu’on voit que le mal n’est pas terminé on doit faire plus d’efforts et chercher plus de solutions pour la personne. Quant à ceux qui réduisent la lecture parce que le patient revient ou qu’ils sont fatigués ou qu’ils pensent que leur lecture est puissante, je n’en veux pas dans mon groupe.

Le point positif est que tous les frères se sont pliés à mes exigences et se sont excusés d’avoir modifié la méthode sans me consulter en m’assurant que ça partait d’une bonne intention ; quoi qu’il en soit, j’ai compris qu’on ne pouvait plus travailler dans la confiance et qu’une supervision de tous les centres est nécessaire. Qu’Allah nous aide à organiser cela. La supervision nécessite l’établissement d’une norme, un cahier des charges que tout centre ou raqi doit respecter pour être mon élève et être sur mon site. Bien sûr tous ceux qui veulent travailler à leur manière sont libres et je ne suis pas responsable de ce qu’ils font.

5 Nouveautés

Parmi les nouveautés initiées au Burkina est que plusieurs raqis avaient un comportement concurrentiel non islamique et un de mes élèves prit l’initiative de voir le savant leader des sunnites pour lui proposer de réunir les raqis – presque tous sunnites – pour les sermonner sur le comportement islamique et leur inculquer des principes islamiques concernant la roqya. La réunion eut lieu dans son centre et fut un bon progrès. Je regrette seulement que mes élèves n’aient pas été unis pour organiser cette opération, sinon j’ai déjà demandé qu’après l’union de mes élèves il faut créer un cadre qui unit tous les raqis et obtenir une reconnaissance des autorités islamiques et se soumettre éventuellement à leur contrôle.

Une autre initiative est « la semaine du raqi » où un centre a pu former 60 personnes, en majorité des étudiants et donner des conférences sur la roqya. Ces mêmes apprentis sont venus faire le stage pratique lors de la campagne.

Une initiative chez nous en Tunisie est les pancartes. Nous avons fait une première expérience l’année dernière avec des petits panneaux indicatifs qui ont été assez rapidement arrachés. Mais là nous en avons fait un grand de 1m sur 70 cm dans une grande intersection et les agents de la mairie nous ont demandé de venir pour régulariser. Au bout de trois mois de démarches on nous a demandé de payer 20 Dinars par an soit 10 €. J’ai dit : « Alors je vais en mettre d’autres ». Il dit : « La ville est à toi ». Donc nous en avons ajouté 5 dans les intersections importantes et pat la grâce d’Allah ça ramène du monde. Donc je vous conseille partout de faire ces pancartes. A un moment nous avons voulu faire la publicité dans les panneaux dans la ville mais ça c’était avéré cher et compliqué ; avoir votre propre pancarte est bien plus appropriée. Du coup je me suis rendu compte combien à Ouagadougou il y avait des pancartes pour des centres chrétiens de délivrance et de prière alors qu’aucune mosquée n’a de pancarte ni ne propose des prières de délivrance.

Enfin nous avons fait une affiche sur le captage en arabe. Un frère qui a ramené plusieurs patients m’a dit que ce qui bloquait plusieurs patients est le captage car ils ne savaient pas si c’était islamique. J’ai donc rédigé un papier explicatif et les frères en ont fait une affiche en plastique que nous avons accrochée au centre, elle est en pièce jointe.

Mais également un document expliquant comment chacun peut appliquer une méthode simple pour se soigner seul des problèmes de sorcellerie, djinns et mauvais oeil. Nous recommandons également à tous nos raquis d'imprimer et distribuer aux responsables religieux qui pourront redistribuer aux croyants, cela permettra à chaque imam de pouvoir donner une première solution aux problèmes de djinns et sorcellerie des fidèles dans les mosquées.